De 1969 à 2001, l'association Ecole en bateau fondée par Léonid Kameneff, un ancien instituteur et psychologue, a accueilli plus de 400 enfants pour vivre loin de leur famille sur un bateau une aventure hors du commun . Cette utopie post soixante-huitarde s’est révélée être l’une des plus grandes affaires de pédophilie en France. Après plus de 19 ans de procédure, le procès hors norme de cette affaire s’est tenu à Paris en 2013.
En 1983, alors qu’il a 13 ans, Laurent Esnault embarque pour l’Ecole en bateau. C’est là qu’il vivra le paradis et l’enfer. Témoin au procès, il coréalise ce documentaire pendant les trois semaines d'audience. "Ce procès, c'est la fin de notre culpabilité, le début de notre reconstruction. Un long chemin reste à faire". Laurent Esnault tente de comprendre pourquoi le silence et la culpabilité ont empêché les enfants de dénoncer leurs agresseurs pendant si longtemps. Il dresse également le constat des ravages que causent les actes pédophiles dans les vies des victimes.
Voir le documentaire Ecole en bateau, l’enfance sabordée de Laurent Esnault et Réjane Varrod. Une coproduction Les films du tambour de soie / France 5 / France 3 Occitanie/diffusion FR3 le lundi 19 Avril 2019
Suite à la diffusion sur FR3, le journaliste Thierry Bezer a animé un débat sur le long et douloureux processus de reconstruction, l'évolution de la loi face aux violences sexuelles commises sur des mineurs.
Ecoutez le débat autour du documentaire, "Ecole en bateau, l’enfance sabordée" avec les invités
Laurent Esnault – coréalisateur du documentaire et victime.
Jessika – victime.
Annick Bibaut – psychothérapeute - présidente de l’association Les maux des familles.
Bernard Cerati – ancien policier de la brigade des mineurs de Marseille.
Joanny Moulin – avocat de l’association Enfance et partage - président de l’association Parole d’enfant.
Une autre projection débat a eu lieu à la Maison de l'avocat en présence de Bernard Cerati.
